Tout le monde n'a pas la chance d'être en vacances, et je dois reconnaître que mon implication en ces pages autant que ma ponctualité en pâtissent. Mais mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas? Je vous propose donc de méditer une très sage parole de Chamfort, cet auvergnat qui non content d'être un aphoriste de génie et l'auteur d'amères maximes s'illustra également par l'une des plus édifiantes et laborieuses "TS" avortées de l'histoire. Preuve supplémentaire que l'on peut être une flèche dans le domaine de l'esprit et le dernier des nigauds dans l'ordre du pratique : quelle idée saugrenue de vouloir attenter à sa vie quand on est l'un des Immortels!"Un homme d'esprit est perdu s'il ne joint pas à l'esprit l'énergie de son caractère. Quand on a la lanterne de Diogène, il faut aussi avoir son bâton."
Concis, martial presque, mais si juste.
2 commentaires:
Voilà bien une réflexion de dépressif. Je ne sais si M. de Sainte Palaye eut une vie épique mais il fut enterré avec labeur. :=D
De dépressif? Non, pas tant que ça, je dirais plutôt de cynique! :p
D'ailleurs ce n'est pas par tristesse qu'il voulut renoncer à la vie, mais pour échapper à l'emprisonnement révolutionnaire, dont il sortait à peine et où il s'était promis de ne jamais retomber.
Et oui, le discours de réception de Chamfort n'est sans doute pas la partie la plus palpitante de son oeuvre, et cet exercice de style imposé à chaque nouvel académicien donne une idée raisonnable de la folle ambiance potache qui doit régner sous la Coupole, hein?
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