6.29.2007

Obscénité murale (où l'auteur, décidément désoeuvré, s'en prend aux messagers anonymes)

Inscription trouvée sur le pilier d'un bâtiment cannois, et pas n'importe quel bâtiment, mes frères et soeurs, rien moins que celui du Trésor Public!


Hasardons-nous maintenant à un petit commentaire de texte : dans notre infinie clémence, nous passerons sur l'interprétation très personnelle faite ici du message johannique (voici en effet ce que dit le 24ème verset du 5ème chapitre de l'Evangile de Jean : "En vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.") ainsi que sur le pauvre calembour que l'auteur mit fièrement en avant (j'ai fait pire dans le même registre) et attardons-nous plutôt sur un détail plus intriguant, à savoir les deux dernies mots du texte : "The Cow". Est-ce une signature? Les vaches prêchent-elles maintenant la Bonne Nouvelle? M'est avis que notre taggeur chrétien a voulu par là faire une allusion à la nature tétramorphique des évangélistes, au risque malheureusement de s'emmêler les pinceaux (ou le feutre, plus précisément) entre les différents apôtres avant de trébucher à nouveau en se servant de la langue anglaise.

Puisque ce n'est pas Saint Jean qui est représenté près de son évangile sous la forme d'un ruminant, mais bel et bien Saint Luc. Première boulette. Qui pis est, le bovidé en question n'est - Dieu merci - pas une vache (en anglais : a cow) mais un taureau, a bull. La différence est de taille. Nous conseillerons donc gentiment à notre graphomane apprenti théologien, afin d'éviter de reproduire d'aussi sottes négligences dans ses futures diatribes, de prendre dès maintenant un abonnement aux cours du soir d'anglais renforcé ainsi qu'à l'église la plus proche (Notre-Dame de Bon Voyage, en l'occurence).

En dehors de toutes ces pointilleuses considérations, l'initiative en elle-même, je dois le reconnaître, est très savoureuse. Ne prends donc pas la mouche sur ma critique, toi l'artiste que je devine taquin, mais sers t'en pour avancer sur ta douloureuse voie avec tous mes encouragements! Ton bon goût est déjà visible : Jean, The Eagle, comme tu eusses du si bien dire, n'est-il pas le plus grand des évangélistes? Sans doute, si!

Jeannot, dit aussi "le puceau de la bande", n'était pas non plus le dernier sur le lever de coude, comme le démontra avec brio le Gréco.

1 Comment:

Anonyme a dit…

Les fous s'expriment avec tellement de simplicité... On ne sait pas quoi leur répondre.

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