6.19.2007

Pense-bête (où l'auteur fatigué prend son blog pour un post-it)

Se méfier du mystère comme de la peste. Telle doit être la règle d'or des esprits trop imaginatifs de mon espèce. Celui qui ne la suit pas se perd! Ou du moins dérègle durablement sa boussole : cessation de polarité. Ne reste plus pour la victime du sortilège qu'un grand espace vide, et ce voile agité derrière lequel une lueur semble l'appeler... Ne bouge pas, malheureux! Ce n'est pas nécessairement le nouveau Nord.

Ma cervelle, dans ce genre de circonstances, bat trop facilement la campagne. Elle s'engouffre volontiers dans la moindre faille, le plus petit espace obscur pour y vivre à son aise, blottie dans ce nouveau monde douillet taillé à sa mesure. Mais non, reste là, fichue caboche! Au pied!

4 commentaires:

Guard of Headlight a dit…

Renonceriez vous enfin à l’espoir ? Enfin ! Cet élan pragmatique vous sauvera. Toutefois, si vous ne parveniez pas à vous en guérir tout à fait, je vous invite à présupposer, et ce en toutes circonstances, que derrière le mystère se cache toujours le pire. Et afin de vous épargner la paralysie, effet secondaire d’un tel traitement, je vous conseille de garder en votre fort intérieur la certitude qu’une bonne surprise vaut mieux qu’un espoir déçu.

Anonyme a dit…

Est-ce cela, un nihiliste? Un respectable monsieur assis sur son fondement d'ironie au beau milieu du chaos et de la vanité, qui prétend que s'il existait au monde quelque vraie bonne surprise, elle se ferait aussitôt une obligation de venir le chercher jusque là? Croit-il avoir conservé la pureté de son enfance, pour que la facilité n'ait pas eu raison de sa capacité d'émerveillement?

Guard of Headlight a dit…

Sincèrement, je n’entends pas grand-chose à ce que vous dîtes. Mais comme je ne sais résister à l’appellation de nihiliste et à tant d’interrogations…
Si l’adjectif respectable reste ouvert au débat, je suis en effet un monsieur mais qui préfère nettement la position allongée, du fait de ses grandes jambes, et dont le fondement d’ironie n’est qu’un faux-semblant par mis tant d’autres. Le chaos, je ne le vois nul part, le hasard et la nécessité ne me plongeant pas dans la confusion. Ou alors rarement, lorsque la friction entre les deux se fait trop grinçante. La vanité, je ne suis jamais penché sur le sujet, que je trouve mineur. Peut-être est-ce une erreur ?
Les surprises, bonnes ou mauvaises, ayant le bon sens de coller à leur définition ne seraient être le fruit d’une recherche les visant, et donc, oui, je prétends que ce sont elles qui viennent à nous. Evidemment, l’immobilisme n’étant pas favorable aux rencontres, je ne donne pas qu’il faille rester dans l’attente passive. Je professe seulement qu’un certain pessimisme, prudent, reste une bonne mesure pour ne pas perdre le Nord. Ah le Nord… Bref.
La méfiance est-elle une facilité ? Le trop plein d’espoir est un abandon bien plus aisé, me semble-t-il, qui fait paraître les babioles comme autant de merveilles. Cette nourrisse du fantasme trouble la vue et, calque mensonger, appose nos attentes sur ce qui souvent ne possède les attributs ainsi prêtés. La méfiance est au contraire une difficulté que l’on s’impose, et ce qui parviendra à franchir la barrière de cette inspection inquisitrice, cela même suscitera le véritable émerveillement. Et quand à la pureté de mon enfance, s’il vous plait, ne présumez pas des choses pareilles.

PS : Si j’étais enclin à vous faire une réponse plus intime, et je le suis tant je m’emmerde au moment où je ponds ce verbiage, je vous dirais que, personnellement, j’ai très régulièrement de grands moments d’émerveillement et que les bonnes surprises ont souvent plu sur moi sans que j’ai eu à me bouger le fondement, bordé d’ironie donc, mais de nouilles aussi!

Anonyme a dit…

C'est bon, la chance. ^^ C'est signe de pureté, donc.
Ne perdez pas le Nord.

Avec sympathie.
M.

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